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Franck Ferrand ose un vrai travail d'historien en convoquant des spĂ©cialistes critiques de la question ordinairement cantonnĂ©s dans des milieux malheureusement en audience limitĂ©e StĂ©phane Courtois, Reynald Secher, Dominique Lambert dans une Ă©mission sur la RĂ©volution française. Entre 1793 et 1796, la VendĂ©e fut le théâtre d'affrontements d'une rare violence entre des paysans insurgĂ©s et le pouvoir rĂ©volutionnaire, en particulier lors de l'envoi des colonnes infernales en 1794. Massacre de patriotes, massacres de royalistes 170 000 VendĂ©ens pĂ©rirent. En 1794, Robespierre est exĂ©cutĂ©, et la situation commence lentement Ă  s'apaiser, mais il faudra attendre 1796 pour que la guerre cesse. Que s'est-il rĂ©ellement passĂ© durant ces trois annĂ©es de combat ? Un tabou est-il en train de tomber ? Histoire du christianisme 9 nov 2017 1032 «PrĂ©cĂ©dente Accueil Suivante» Commentaires Voir les commentaires18 Liste des catĂ©gories Les commentaires rĂ©cents Ă€ propos de l'auteur Accueil // ", /* use title attribute as caption for image */ $. = function { var caption = this.$ var curImg = this.$ if '.textcaption.appendTothis.$ } else $''.textcaption.appendTothis.$ } else this.$ }; // make scrolling gallery fit width of parent $".gallery-scroll".width $"featherlight-gallery".width - 4 ; $ window .bind"resize", function{ if typeof $ !== 'function' { j".gallery-scroll".width j"featherlight-gallery".width - 4 ; } else { $".gallery-scroll".width $"featherlight-gallery".width - 4 ; } };

LOmbre d’un doute. Le mystère Louis XVII. Emission du lundi 3 novembre 2014 à 20h45 sur France 3, présentée par Franck Ferrand. 21 janvier 1793. Sur la place de la Révolution, à Paris, Louis XVI est guillotiné. Neuf mois plus tard, Marie-Antoinette est décapitée à son tour. L'héritier du trône, Louis XVII, reste écroué dans la prison du Temple.

24 avril 2016… C'est un dimanche. Sur la route, les retours de week-end allongent les files de voitures. Vers 18 h, la radio m'informe des résultats du premier tour des élections présidentielles en Autriche. Comme beaucoup de Français, je n'avais pas, jusqu'alors, porté une attention particulière aux joutes électorales de ce pays. Mais voilà que, soudainement, les médias s'emballent, la classe politique s'enflamme. Dès 18 h, en effet, c'est un fait acquis les résultats quasi définitifs en attestent, Norbert Hofer, le candidat "d'extrême droite", a des chances de devenir le prochain président de la République autrichienne. Fin du premier acte. On s'attend, pour le second, un mois plus tard, à une répétition des événements. Deux candidats restant en lice, le dépouillement devrait être rapide et l'emballement médiatique assuré… Nenni, ce dimanche 22 mai au soir, un étrange silence s'abat sur les ondes et les écrans. Rien n'est dit, rien n'est annoncé et il faut fouiller dans les recoins d'Internet pour apprendre que Norbert Hofer possède plus de voix d'avance sur les bulletins dépouillés, un écart qu'on ne peut qualifier d'infinitésimal dans un pays qui dénombre 4,5 millions de suffrages exprimés. Surtout, on apprend qu'il faudra 24 heures supplémentaires pour décompter les votes restants, ceux exprimés par correspondance. On peut admettre que seul un dépouillement définitif permette de départager des candidats aux scores assez proches. Mais pourquoi ce délai ? On n'est pas dans une république bananière, l'Autriche est un État moderne qui possède les moyens humains et matériels de gérer une telle situation. Pourquoi interrompre les opérations de dépouillements ? Pourquoi laisser dormir on ne sait où ? Et dans quel contenant sacs postaux, urnes scellées ? des bulletins si précieux. Un tel délai ne peut que provoquer une légitime suspicion. Et puis, il y a ce changement de chancelier entre les deux tours. Le 9 mai, Werner Faymann, à la tête d'un gouvernement où figuraient des ministres proches du FPÖ, démissionne. Il est remplacé le 17 mai par Christian Kern "noyau", en allemand !, qui constitue un gouvernement de coalition socialistes et démocrates-chrétiens, à sa main et surtout à l'exacte image des apparatchiks de Bruxelles ! Le ministre de l'Intérieur, un socialiste bon teint, a donc tout loisir de superviser et d' organiser » le scrutin. C'est évidemment une hypothèse, sans autre élément probant qu'un faisceau d'indices et un monceau d'intimes convictions. Malgré le faible écart qui le sépare du vainqueur voix, le candidat du FPÖ a préféré ne pas saisir le juge de la régularité des opérations de vote. C'est son droit ! Même si on a quelques difficultés à admettre une telle attitude. S'agit-il de connivence, de la volonté de ne pas ternir son image ou de la certitude de l'emporter dans de prochaines élections ? Norbert Hofer, pourtant qualifié d'extrémiste, de xénophobe et autre nom d'oiseau, veut garder son image de gendre idéal et doit rester lisse et fair-play. C'est son rôle ! Mais nous, modestes observateurs, encore une fois déçus par une victoire ratée ou volée, nous ne pouvons écarter ce doute qui nous envahit, au risque d'apparaître comme d'insupportables adeptes de la théorie du complot. 64 vues 24 mai 2016 Pas encore de compte, inscrivez-vous gratuitement sur possibilité d'ajouter de nouveaux commentaires a été désactivée. Touta commencé au début de l’année 1793. La République fête son premier anniversaire dans un climat de grande instabilité. A l’extérieur, les monarchies européennes menacent les frontières. A l’intérieur, les troubles se multiplient. Des paysans déçus par la Révolution se soulèvent, tout particulièrement en Vendée Militaire, une région qui regroupe tout le Centre Ouest Mis à jour le lundi 25 mars 2013 à 638 Depuis plus de 800 ans, le Louvre, le plus grand des palais d’Europe, est le témoin actif de l’Histoire de France. En 12 journées incontournables, l’Ombre d’un doute dévoile l’épopée prodigieuse de cet illustre musée qui fut forteresse imprenable, palais des Rois de France et même siège du pouvoir impérial. Le Louvre, Palais du pouvoir Dès la Renaissance, en 1527, François 1er s’y installa définitivement avec sa cour. La redoutable forteresse médiévale prit des allures de palais résidentiel et le Louvre devint le lieu du pouvoir. Désormais, c’est ici que les grandes décisions devaient se prendre, parfois dans le plus grand secret comme pour le terrible massacre de la Saint Barthélémy le 24 août 1572 ou l’assassinat de Concino Concini le 24 avril 1617. Qui a pris ces décisions tragiques ? Autant de mystères enfouis dans les enceintes du palais. Un palais qui témoigne encore des fastes du règne de Louis XIV, organisateur de la plus somptueuse des fêtes, le grand Carrousel de le prolongement du Palais du Louvre, le palais des Tuileries fut le témoin majeur des grands bouleversements de la révolution, de l’incroyable scénario de la fuite de Varennes à la chute épique de Robespierre en passant par la fin de la entre le Louvre et les Tuileries que la veille de son sacre, Napoléon Bonaparte dut épouser religieusement Joséphine sous la contrainte du pape. Et un demi-siècle plus tard, c’est au cours d’un de ses célèbres bals que Napoléon III rencontra sa future maîtresse, la sulfureuse Comtesse de Castiglione, une espionne le palais des Tuileries n’existe plus, détruit par l’incendie de la Commune de Paris avant d’être rasé par une IIIe République qui ne supportait plus ce symbole honni de l’Empire. Quant au Louvre, devenu le musée le plus fréquenté au monde, il fut le théâtre de l’épisode rocambolesque du vol de la Joconde en 1911, avant que l’action héroïque de Jacques Jaujard, directeur des musées nationaux sous l’occupation, ne préserve ses formidables trésors des pillages soir à 20h45 sur France 3 Et aussi… Le Grand Soir 3 Robespierreétait sujet à ces retours d’appréciation sur les hommes. C’est ainsi qu’en dénonçant Anacharsis Clootz aux Jacobins, le 12 décembre 1793, il formula notamment ce grief contre lui : « L’amour-propre lui fit publier un pamphlet intitulé : Ni Marat, ni Roland. Il y donnait un soufflet à ce dernier, mais il en donnait un plus grand à la Montagne. L’Histoire en vidéos L’Histoire de France en vidéos films, documentaires, reportages, interviews. Règnes, batailles, événements-clés, faits marquants Emission L’Ombre d’un doute Le mystère Louis XVII3 novembre 2014 à 20h45 sur France 3 Source France 3 Publié / Mis à jour le lundi 3 novembre 2014, par 21 janvier 1793. Sur la place de la Révolution, à Paris, Louis XVI est guillotiné. Neuf mois plus tard, Marie-Antoinette est décapitée à son tour. L’héritier du trône, Louis XVII, reste écroué dans la prison du Temple. Le garçonnet décède dans sa cellule deux ans après la mort de ses parents, avant d’être jeté dans une fosse commune. Pourtant, 38 ans plus tard, un certain Charles Guillaume Naundorff, horloger allemand, se présente à Paris et affirme être Louis XVII. Le fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette a-t-il survécu ? Le petit mort du Temple était-il vraiment l’héritier du trône ? Des notes secrètes apportent un nouvel éclairage sur ce mystère. Accédez à la présentation Saisissez votre mail, appuyezune seule fois sur OK et patientez 30 secondes pour la validation Prolongez votre voyage dans le temps avec notreencyclopédie consacrée à l'Histoire de FranceChoisissez un numéro et découvrez les extraits en ligne ! Lombre d'un doute Entre 1793 et 1796, la Vendée fut le théâtre d'affrontements d'une rare violence entre paysans et aristocrates insurgés et le pouvoir révolutionnaire, en particulier lors Longtemps, longtemps après... Depuis que je raconte des histoires, il se trouve parfois des gens qui viennent se livrer à moi, sachant que j’en ferai un récit. Ce fut le cas de Pierre, qui me confia son mystère, non pas parce qu’il voulait s’en libérer mais je crois avec le secret espoir qu’il puisse éventuellement lever un coin d’ombre. Je me suis attaché à être son truchement le plus honnêtement possible … Pierre fut en enfant gâté, il obtenait tout ce qu’il désirait. Il faut reconnaître qu’il était fils unique, ce qui ne permet pas toujours de découvrir les joies ou les affres du partage ainsi que les indispensables concessions à consentir. Pour aggraver son cas, ses oncles et tantes n’avaient eu que des filles ce qui en fit un petit roitelet dans son environnement familial. Comme il passait des vacances dans les fermes avunculaires, il y jouissait de privilèges dont les filles de la maison étaient parfois exclues. Cela, il n’en eut conscience que bien plus tard, en regardant par-dessus son épaule sur ce passé qui se déroule trop vite et auquel, sur le moment on ne prête pas toutes les attentions qu’il mérite. Il était le petit coq dans sa basse-cour de cousines certes un peu jalouses mais ravies d’avoir un garçon dans la troupe pour oser ce qu’elles ne se seraient pas permises sans lui. Une sorte d’équilibre en somme, c’est du moins ainsi que sa mauvaise conscience considérait ses privilèges. Il vécut ainsi parmi sa troupe de filles sans se soucier d’équité, persuadé qu’il était que les égards qui lui étaient accordés allaient de soi, n’étaient en somme que la juste répartition des tâches et des charges, des privilèges et des avantages qui lui étaient dus. Il n’est pas aisé de remettre en cause ce qui semble naturel en dépit de quelques indices qui parfois interpellent malgré tout. Le temps passa, c’est tout juste s’il remarqua qu’une cousine quitta un temps son foyer pour s’en aller vivre chez une vieille voisine. Il se dit qu’il y avait là un caprice de la demoiselle, une fantaisie de sa part ou une incompatibilité d’humeur avec cet oncle qu’il aimait tant et qui lui passait tout. Il n’avait pas remarqué qu’il en allait différemment pour sa propre fille, plus sujette à remontrances ou à privations. L’incident fut oublié. Il est vrai qu’il venait moins souvent, qu’il était toujours par monts et par vaux, qu’il jouissait d’une liberté qui n’était pourtant pas la règle commune pour les filles. Il n’évoqua jamais cet épisode qu’il considéra comme un simple incident de parcours, un moment délicat qui ne méritait aucune remarque de sa part. Sa position se satisfaisait aisément de cette anicroche sans importance. Les années passèrent. Il ne fut plus jamais question d’évoquer ce qui s’avérait confortable pour tout le monde de passer sous silence. L’oncle disparut prématurément. Il fut auréolé du prestige des absents, de ceux dont on ne cesse de vanter les mérites vu qu’il se voyait désormais privé définitivement du moindre défaut. La cousine garda le silence, n’évoqua jamais cet épisode qui ne méritait plus de revenir à la surface. Sa mémoire effaça ce souvenir de plus en plus confus pour lui. Puis, le monde changea de braquet. Ce qui était tabou commençait à se raconter. Des faits divers mirent sur le devant de la scène un drame dont lui, n’aurait jamais songé que cela fut possible. L’inceste, ce mal terrible, ce crime contre la morale et l’enfance, était enfin évoqué. Il lui revint ce souvenir et une question lancinante le tarabusta Et si c’était ça qu’avait fui ma cousine ! » La question restera sans réponse. Comment aborder un tel sujet près de cinquante ans plus tard ? Ce n’est qu’une intuition détestable, une interrogation sans fondement, un malaise qui de temps à autre lui donne mauvaise conscience, lui qui n’y est pour rien. Il devra vivre le reste de son âge avec cette idée qui de temps à autre le titille. Il ne se donnera jamais le droit de soulever un coin du voile, de venir poser une question qui pourrait remuer les remugles. Pierre m’évoqua alors un cas analogue. Il fut le seul confident d’une mémoire qui sortit de la brume en pareilles circonstances. Une de ses amies, aidée par une thérapeute, parvient à faire ressurgir un souvenir douloureux qu’elle avait totalement enseveli. Elle en fut soulagée mais se borna à lui confier ce qu’elle taira à tout jamais aux siens, les véritables protagonistes de son trouble. Dire à un tiers lui avait permis d’effacer à tout jamais le traumatisme pour repartir enfin du bon pied. Pierre comprit ce jour-là que la mémoire appartient exclusivement à celle qui en fut la victime. Fort de cette évidence, ce n’est pas à lui que revient la responsabilité de redonner vie aux vieux démons si ceux-ci ne hantent plus sa cousine. Ce serait pire encore et sa question constituerait une blessure qui laisserait des traces là où l’oubli a sédimenté. Il doit vivre avec ce mystère dont il n’aura sans doute jamais la clef. Il n’est ni lâche ni fuyant, il reste tout simplement à sa place, porteur d’un mystère qui ne fera sans doute qu'alourdir ses souvenirs au fil d’un temps, qui désormais est de plus en plus peuplé par leurs réminiscences. Confidencement sien.
\n\n\n l ombre d un doute robespierre
Sujet L’ombre d’un doute – Robespierre : bourreau de la Vendée ? Ven 25 Jan - 0:14: Entre 1793 et 1796, la Vendée fut le théâtre d’affrontements d’une rare violence entre des paysans insurgés et le pouvoir révolutionnaire, en particulier lors de l’envoi des colonnes infernales en 1794. Massacre de patriotes, massacres de royalistes : 170 000 Vendéens L’Ombre d’un doute » est un roman de Nadia Agsous. Édité par les Éditions Frantz Fanon, Boumerdès, 12. 2020. 147 pages. La photo de couverture a été prise devant le mausolée Sidi Abdelkader à Bejaïa, l’un des 99 saints de la région. On peut lire en quatrième de couverture Bent’Joy est une ville-légende qui traîne son passé comme un boulet. Toute idée de renouveau y est vécue comme une menace à son identité. L’Ombre d’un doute », est un véritable conte moderne, qui se lit comme un poème épique ». Il est composé de sept courts chapitres et 17 sous-chapitres. Il développe l’intrigue sur quatre temporalités la première marque l’arrivée de Sidi Akadoum en 1602 et le règne du bon prince », la 2° est celle de Sa Majesté Le Pouilleux qui haïssait Sidi Akadoum et qu’il a démis de ses fonctions et exilé », la 3° couvre le règne du fils de Sa Majesté Le Pouilleux qui ne pense qu’à faire la fête », jusqu’à la fuite de la famille royale. La dernière enveloppe notre réalité. Le discours n’est pas linéaire, et les périodes et événements s’entrecroisent tout le long du livre. Il y a donc une difficulté pour qui s’attend à une intrigue simple, tels les composants d’une quelconque pièce de métier à tisser. Non, les fils de chaîne et de trame sont nombreux. Et les patrons divers et parfois temporalités ne sont pas linéaires donc. Ce qui est mis en avant ce sont les personnages et les événements qui les articulent et stimulent sur une trajectoire, un spectre de quatre siècles. Il y a de nombreux personnages, les principaux étant le narrateur, sa mère qui ne comprend pas son fils ah cette génération, il faut que vous le sachiez, cet homme Sidi Akadoum est notre sauveur » ; une autre femme dont la voix est rocailleuse, une femme habitée par la folie blanche ». Nous ne connaissons pas leur nom. Et Sidi Akadoum. Ils traversent tous le roman sans trop insister sur la diachronie. Ce qui importe est l’ cœur territorial est la ville de Bent’Joy Bejaïa ?, embellie par une Montagne sacrée… et la pluie. La ville est repliée sur elle-même et sa mémoire est engourdie, enlisée dans les sables mouvants de son histoire. » Sans difficulté, derrière la métaphore nous reconnaissons l’Algérie et les sempiternelles interrogations qui jaillissent dès que son nom est prononcé. Sont posées les questions de l’appropriation des identités nationales, leur construction, leur falsification à outrance »… Mais pourquoi ce nom de Bent’Joy qui sent plus le vieux far west américain que la bougie éponyme parfumée à la rose d’Austin fierté des bougiotes. Des créatures étranges apparaissent ici et là, à côté des autres personnages dans ce conte moderne, de ce poème épique » 4° de couverture dans des réalités fantasmées, dans une possibilité fardée d’ombres, sous le déluge nous croisons des hommes accoutrés de longues robes noires, arborant sur leurs fronts des bandeaux rouge-vermillon », ainsi que Athina et Amjah, deux êtres à l’apparence fragile », toutes les inhumanités du monde, se concentraient dans leurs gros intestins… la pluie cinglait leurs visages… Ils burent goulûment leurs maux, en silence sans mot dire… Et ils avalèrent leurs mots, sans maudire… », mais aussi un chat mort pourri, des crânes vomis, d’os se transformant en aigle noire », et enfin des anges de la Bienvenue à travers des spectacles de magie noire…Des créatures étranges qui apparaissent également au travers les divagations du narrateur qui, pris de doute au milieu de la nuit, quitte sournoisement ou à bas bruit’’ locution répétée son lit pour s’installer dans la terrasse familiale où l’attendait un petit être étrange ». Le narrateur vit une expérience fantastique. Le voilà errant dans la nuit de mes rêves. Je traversais les âges. Je chevauchais les siècles… J’avançais lentement dans les dédales souterrains de mes errances existentielles lorsque surgit, devant mes yeux emplis de sommeil visqueux, le passé de Bent’Joy. » En son for intérieur il entendait la voix enjouée de sa mère qui dissipait ma crainte, apaisait ma peur, distillait dans mon cœur l’envie d’affronter l’imprévisible et d’éclairer les zones d’ombres de l’histoire de Sidi Akadoum ». Car il s’agit bien d’une paisible ville, Bent’ Joy, qui d’une part a été bouleversée par l’arrivée à dos de chameau » d’un homme, Alââ di Paya el Mandouli, alias Sidi Akadoum, et de sa philosophie qui aliène en douceur » et d’autre part va refuser que son identité soit emportée par la tempête de ce prophète sans barbe, À la vie ! À la mort ! » Sidi Akadoum arriva à dos de chameau, à l’aube du 20° jour de l’été de l’an 1602 aucun lien à faire – ici – avec le de l’an 19. Sur la Côte d’Argent. D’abord un Boum ! On aurait dit un tremblement de terre. Un homme… et un animal… s’affalèrent sur le rivage ». Le vacarme fut tel qu’il ébranla la Montagne sacrée et effraya les habitants. Sidi Akadoum est un être absent, sans visage, profondément ancré dans les confins de la mémoire collective ». Nous sommes amenés par le choix de mots, de lieux… à faire un rapprochement avec un ensorceleur qui possédait des pouvoirs divinatoires », un Marabout, un idéologue islamiste, peut-être même Le prophète la grotte, l’araignée, le Livre Saint, certains versets détournés… de la fragilité nous naissons. Dans la fragilité nous vivons. À la fragilité nous retournerons. »Au lever du jour, Sidi Akadoum, inconnu alors, baragouina quelques mots dans une langue étrangère aux habitants », il cligna des yeux et aboya. Son cauchemar prit l’allure d’un verre de terre’’ qu’un oiseau de mer emporta. Trois mois après son arrivée, un orage diluvien s’abattit sur la ville ». Il a plu nuit et jour durant une semaine. Le ciel noir porta le lourd fardeau de la colère divine ». Les oracles convoqués par le prince prièrent, le roi sacrifia une tonne de poules et de moutons ». En vain. Jusqu’à l’apparition de Sidi Akadoum. Soudain, tout redevint calme. La mer se reconstitua en présence des habitants qui assistèrent à la scène en s’exclamant d’étonnement et de joie. » Le roi saisit cette occasion pour faire connaissance de Sidi Akadoum. Aux yeux de la population, cet homme, qui était de plus en plus apprécié, était un faiseur de miracles, un sauveur. » Cette intervention inaugura le début d’une amitié » qui mènera Sidi Akadoum jusqu’à la fonction de Vizir du bon prince ». Sidi Akadoum apprit la langue locale dans ses moindres détails et étudia minutieusement l’histoire, les mœurs des habitants. Partout il répandait la joie, il éblouissait, il séduisait ». Dans un livre il consignerait ses mémoires Le parchemin de mes années à Bent’Joy ».Une des rares fausses notes sur le tableau d’accueil de Sidi Akadoum est une vieille femme, une folle, à la voix particulière. La voix rocailleuse d’une femme habitée par la folie blanche irait dans les ruelles de Bant’Joy, mettant en garde contre la prophétie de l602 », celle de Sidi Akadoum. Ô gens de peu ! Maudissez le nid nuptial vide de Sidi Akadoum, Ô gens de rien ! Il étouffera votre parole !... » Elle le poursuivra longtemps. Cette femme habitée par la folie a-t-elle jamais côtoyé Léon-Gontran ? Qu’attendons-nous/ les gueux/ les peu/ les rien…/ pour jouer aux fous/ pisser un coup/ tout à l’envi/ contre la vie/ stupide et bête/ qui nous est faite… » Peut-être. La voix de la folle traverse le livre en italique et avec conviction et des mots lourds, appelant les citoyens de la ville à réagir, à ouvrir les yeux, à sortir de leur léthargie, à dénoncer cet homme voleur de lumière », la supercherie des siècles, il vous engloutira dans les ténèbres envoûtantes. » Nous renouons ici avec les temporalités indiquées plus haut. Le prince est mort, vive le Prince. Sa Majesté Le Pouilleux, qui succéda à son père le bon prince », était exécrable, autoritaire. Il haïssait Sidi Akadoum qu’il a démis aussitôt de ses fonctions et exilé. Pour accélérer son départ il lui offrit biens et bétail que le bénéficiaire donna à son tour à des pauvres préférant vivre dans la discrétion. Mais Pendant que Sa Majesté Le Pouilleux était persuadée qu’il avait quitté la ville, alors que les descendants de la lignée royale se faisaient la guerre, lui, Sidi Akadoum, ralliait à sa cause la population de Bent’Joy. » En deux ans ils adoptèrent sa philosophie qui aliénait en douceur ». Les habitants édifièrent sur le Rocher flou, là même où il vivait, un mausolée en son honneur. Et il fut proclamé Saint de tous les Saints ». Le lieu devint un lieu de pèlerinage où on venait chercher un soulagement aux désordres intérieurs » attribués aux djinns. Le Pouilleux, comme son père, mourut d’une chute. Il tomba du haut de la Montagne sacrée et mourut dans sa chute. Sa disparition fut accueillie dans la joie et la liesse » par la population. Les femmes investirent la rue annonçant la fin d’une ère et l’avènement d’une époque qu’elles embelliraient » Sidi Akadoum écrivit sur son cahier Un Monde humanisé est désormais possible ! » Et les habitants y crurent. La ville n’allait pas tarder à vivre des changements radicaux ».La mère du narrateur il y a là un saut temporel se rend au mausolée de Sidi Akadoum avec d’autres femmes pour offrir leurs corps et leurs âmes à l’absent vénéré ». Lui ne comprend pas qu’on puisse porter tant de dévotion à un être Messie, Rassoul, Prophète » dont on ne sait ce qu’il a fait pour Bent’Joy ? » il y a fixé son existence », mais il n’en est pas originaire. La mère et son fils ne se comprennent pas. Pour elle, cet homme est notre sauveur, il est le symbole de notre unité, il nous a rendu notre dignité, va vite te recueillir sur sa tombe ». Le narrateur, comme la femme à la voix rocailleuse, s’opposait à l’idéologie de cet homme vénéré par sa mère. Un jour il lui dirait Je la regarderais droit dans les yeux et lui avouerais ce que je pensais de Sidi Akadoum, cet homme qui avait emprisonné tant d’âmes, bluffé les plus crédules… » Une procession d’hommes et de femmes marchaient sous la pluie battante. Je les voyais avancer main dans la main, piétinant leurs traumatismes et conjurant le malheur des années passées sous le règne de la médiocrité obscure. » Vingt et unième siècle. L’aube des jours heureux faisait son entrée dans la légende primitive. Je m’agrippai au sommeil qui m’emportait jusqu’aux confins de mes origines lointaines. » Bent’ Joy toujours belle et désormais rebelle », se purifiait sous la pluie battante, de ses impuretés primitives. Son avenir radieux se dessinait. Dès que les premières lueurs du jour caresseraient son visage, la femme à la voix rocailleuse irait boire le lait de dattes pour célébrer l’ensevelissement de la Prophétie de l’Aube 1602 dans le terreau des faut seulement être patient et ne jamais rien lâcher comme dit la chanson Notre réalité est la même/ et partout la révolte gronde/ Dans ce monde on n’avait pas notre place/… On lâche rien, on lâche rien…walou !… HK et les Saltimbanks. Ne dit-on pas que la patience est mère de toutes les vertus ? Voilà donc un beau livre, hommage aux luttes des femmes et des hommes pour la réappropriation de leur réelle histoire, pour la vérité, pour la dignité, pour le futur. L’écriture est fluide. Le roman est agréable à lire. Nadia Agsous utilise beaucoup l’énumération avec répétition de possessifs, de prépositions, de substantifs … pour appuyer une idée, mettre en relief une pratique, un déroulé d’action… exemple … après avoir erré pendant plus de deux années, de dune en dune, d’oasis en oasis, d’étendue de sable en étendue de sable, de bourgade en bourgade… », il découvrait ses habits, leurs modes de vie, leurs mœurs, leurs atouts, leurs faiblesses… », la ville perdit sa joie, ses couleurs, sa beauté, son allégresse, sa clémence », chacun portait sur son dos un instrument de musique un violon, une harpe, une mandoline, une derbouka, un tambourin », ce jour-là j’avais osé, j’avais parlé, j’avais dit, j’avais usé du verbe, je n’avais pas mâché mes mots », elle courait, elle allait et venait, elle portait, elle cuisinait, elle goûtait, elle donnait, elle comptait, elle sermonnait, elle félicitait, elle s’emportait, elle me lançait des regards chargés d’amour. »Les personnages sont touchants, particulièrement La folle à la voix rocailleuse, même s’ils manquent d’épaisseur. Ici, nous basculons dans les réserves et il y en a d’autres. Nombre de fois il y a indistinction ou plutôt des va-et-vient délibérés entre le système du présent et celui du passé de sorte que la narration parfois nous échappe je devrais relire le roman. Nous avons parfois cette sensation que la narration s’appuie sur une succession de faits froids au détriment de la description portraits, états d’âme… C’est peut-être un choix. Heureusement qu’il y a de nombreuses pages au discours direct les paragraphes en italique. Par contre l’utilisation de mots généralement peu usités ou érudits alourdit le texte. Je cite pour exemple valétudinaires, animadversion, déhiscence, obombrer, à la venvole… Il y a aussi des expressions ou jeux de mots malheureux ou fautes d’inattention de bouche en bouche, mâles en mal d’amour, elles acceptèrent sans mot dire’’ ou sans maudire’’ avec répétition, L’architecture de ces résidences étaient’’…, leur héro’’, ils dormaient à points’’ fermés », son allure et sa démarche fascinait’’...Mais, heureusement, les passages poétiques qui glissent dans le roman sont nombreux et nous font vite oublier les écarts ci-dessus - J’errais dans les nuits de mes rêves. Je traversais les âges, je chevauchais les siècles, je comptais les années, je déréglais les ressorts du temps… j’avançais lentement dans les dédales souterrains de mes errances existentielles lorsque surgit devant mes yeux le passé de Bent’Joy. » - L’aube des jours heureux faisait son entrée dans la légende primitive. Je m’agrippai au sommeil qui m’emportait jusqu’aux confins de mes origines lointaines. » - Allez-vous-en ! votre vue nous est insupportable ! Allez cheminer…, Vos vies sont des tragédies…, Allez, disparaissez… » - Une femme marchait à mes côtés. Le silence de ses pas apaisait. Il agissait sur mon âme comme une douce caresse aux senteurs de l’enfance heureuse et insouciante. Des effluves d’ambre se répandaient dans l’air. L’ambre de ma mère. L’ambre de ma jeunesse heureuse passée à courir après une promesse de magie ; cette senteur envoûtante qui dit l’ardeur de l’amour maternel résonnait dans mon corps avec une étonnante familiarité. L’ambre blanc avait le pouvoir de transformer la vanité du monde en promesse d’épanouissement. » - À la lecture de la page 116, sans pouvoir me l’expliquer le rythme, les mots ?, notamment de la longue tirade d’un des Grands Frères de la P’tite Mort le plus âgé, le plus puissant, le plus pernicieux », je fus transporté dans les années 70, avec les paroles de La solitude de Léo ferré qui fut un de nos marqueurs .Tirade du grand Frère Nous portons nos vies comme un haillon ravaudé. Nous avons été témoins du ravissement du cœur battant de vos esprits vifs, et dans l’aurore de vos vies à peine rougeoyantes, nous avons assisté au dépouillement de vos entrailles bouillonnantes. Nous avons surpris des mains drapées dans un tissu vert oindre vos corps d’huile du pessimisme… »La solitude de Léo Ferré Les flics du détersif, Vous indiqueront la case, Où il vous sera loisible de laver, Ce que vous croyez être votre conscience, Et qui n'est qu'une dépendance de l'ordinateur neurophile, Qui vous sert de cerveau, Et pourtant… »Poésie pour poésie, une attention particulière est à porter aux mots de la femme à la voix rocailleuse. On peut comprendre le combat de ces femmes et de ces hommes ou même adhérer à leurs convictions pour atteindre la vérité, retrouver leur véritable histoire, écrire leur Roman national inclusif. Le nôtre. Reste le cheminement et là… Le lecteur algérien mais pas seulement a besoin de ce type de roman. C’est le premier de Nadia Agsous, une belle performance, sans l’ombre d’un Hanifi,Marseille le jeudi 9 septembre 2021Dossier complet sur mon site iYmhSD. 301 103 45 162 44 86 293 10 321

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